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MARIE DE BOURGOGNE ET SON PERE
Vous me savez passionné d'histoire et de vieilles pierres, souvent je découvre de beaux endroits sans l'avoir cherché. Je suis en accord avec vous pour dire que cette Eglise de Bruges n'est pas trés belle, trop mastoc, construite de briques et de broc. Mais c'est ce qu'elle renferme qui fait d'elle une église musée trés visitée.
Outre de belles peintures des primitifs flamands et la Madone de Miche-Ange, j'ai découvert deux magnifiques tombeaux. Ceux de Marie et de son père Charles de Bourgogne, dit le Téméraire.
Photo de Paul Hermans
Ces deux catafalques se trouvent dans le coeur de l'Eglise Notre dame
Marie de Bourgogne (1457-1482) était l'unique fille et l'héritière du duc de Bourgogne Charles le Téméraire . Elle a épousé Maximilien de Habsbourg (qui est devenu plus tard empereur du Saint-Empire romain germanique) auquel elle a apporté ses territoires, notamment les Pays-Bas bourguignons .
Fille unique du duc Charles le Téméraire, tué lors de la bataille de Nancy du 5 janvier 1477, elle se retrouve, à 19 ans, à la tête d'un État bourguignon fragilisé. Elle passe l'essentiel de ses cinq années de règne à défendre ses droits à l'héritage de son père, disputé par le roi de France, aidée en cela par sa belle-mère Marguerite d'York. Son mariage en août 1477 avec Maximilien d'Autriche oriente pour près de deux siècles la géopolitique de l'Europe. Elle est la mère de Philippe le Beau, père de Charles Quint.
A sa mort, son fils Philippe, âgé de trois ans, hérite des prétentions au titre de duc de Bourgogne et du reliquat de l'État bourguignon. Maximilien prend la tête d'une régence que lui disputent les villes et les provinces des Pays-Bas.
C'est le début d'une longue période d'hostilité entre les rois de France et la maison de Habsbourg (Philippe le Beau est le premier « duc de Bourgogne » de la maison de Habsbourg, suivi par Charles Quint), qui ne prend fin qu'en 1756, lorsque la France de Louis XV s'allie avec l'Autriche de Marie-Thérèse (c'est la « révolution diplomatique ») concrétisée, notamment, par le mariage du dauphin Louis avec l'archiduchesse Marie-Antoinette en 1770.
Charles de Valois-Bourgogne fut, selon la volonté du duc René, inhumé dans la nécropole des ducs de Lorraine. Son corps fut déposé dans un cercueil de sapin, dans le sol de la chapelle Saint-Sébastien, de la collégiale Saint-Georges de Nancy (aujourd'hui disparue). Façon pour René de Lorraine de commémorer sa victoire, mais aussi d'empêcher que le corps du Téméraire ne rejoigne la nécropole familiale de Champmol, privant ainsi le duc de ses ancêtres et de la mémoire funéraire dynastique. Le traité de Middelburg (1501) prévoyait la restitution de son corps aux Bourguignons, et Christine de Danemark exécuta cette clause en 1550, à la demande de Charles Quint.
La dépouille fut transférée par Antoine de Beaulaincourt, roi d'armes de la Toison d'Or, à l'église Notre-Dame de Bruges, le 24 septembre 1550. Elle y repose depuis dans le tombeau que Philippe II, fils de Charles Quint, fit élever pour son trisaïeul en 1558. Le tombeau de Marie de Bourgogne, morte en 1482 cinq ans après son père, figure à son côté. C'est a sa demande que dépouille est dans cette église.
Devant les tombeaux le Triptyque de la passion de Bernard van Orley 1534.
L'histoire de la Bourgogne est prolifique. Elle est liée a l'Europe tout entière. C'est une trés belle contrée, que je vous invite a visiter si cela n'est pas déja fait.
Mais ma visite a Bruges n'est pas terminée.
A bientôt.
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Commentaires
Marie de Bourgogne était comtesse du Hainaut Marie I er du Hainaut, fille de Charles Ier du Hainaut (Charles le téméraire) et petite fille de Philippe Ier du Hainaut (Philippe le Bon) Elle avait des droits sur Raismes .
C'est une partie travaillée sur mon roman graphique : Comtes carolingiens du Hainaut, puis famille des Régnier, avant de devenir dynastie de Flandre, Maison d'Avesne , Maison de Bavière avant de devenir Maison de Bourgogne. En 1555, le Hainaut reviens aux Etats Espagnols. Des frontières fluctuantes
Le nom de Charles le Téméraire me rappelle un film "Le miracle des loups" ...ok ce n'est pas très culturel! J'ai bien aimé ta rèponse à une de tes correspondantes. La religion a été le moteur de l'Art qui nous reste et que nous admirons. Il n'est pas utile d'etre croyant pour aimer la beauté des monuments. Une autre reflexion d'aujourd'hui sur la religion et la nature. Figure toi que j'admirais les jardins autour d'une église, oasis de verdure dans notre grande ville si polluée! Et je me suis dit que grace aux religieux les terrains n'avaient pas été batis car au moins ici à Rome la religion on touche pas!!! Pour ta visite je conçois très bien ton gout pour le beau!!! Et je l'apprécie...oh combien!!! Bises à partager
effectivement son intérieu est à voir, c'est dommage pour moi, qui n'ai pas pu la visiter, j'apprécie d'autan plus tes photos....ciel bien nuageux ce matin....passe un beau 1er Mai
Bonjour Moune.
L'histoire (ou l'Histoire) que tu racontes est un vrai roman pour nous qui lisons cette page aujourd'hui, mais à l'époque, cela devait passer bien haut au-dessus du petit peuple. Quant à ces monuments funéraires qu'on trouve ici comme ailleurs, ce n'est pas ma tasse de thé !
Bises
bonsoir Moune , ah oui mais que de trésors dans cette mairie , les meubles waouhhhh , merci pour les photos bisous bon 1 Mai A+
Bonjour Moune,
Comme toi, je ne crois pas à la religion, quelle qu'elle soit. Dans ton reportage, je retiens le voyage posthume de Charles le Téméraire, mort à Nancy, qui est mon berceau familial et ma ville natale.
Bises
mais oui quand je l'ai écris je me suis dis ?? désolé oui bien sur ! une église et ces tombeaux ! sont quand même des chefs d'oeuvre ! en sculptures !!! bisous a+ belle soirée
merci pour cette leçon d'histoire, et ces gisants sont si beaux!!!! quels plus beaux musées que les églises souvent? gros bisous. cathy
Une leçon d'histoire intéressante. Je ne me souvenais plus qu'on trouvait ces gisants dans cette église. Il faudra vraiment que j'y retourne.
toujours une agréable visite, tes photos sont très belles....ah si l'on pourvait y aller ce serait avec joie, peut-être un jour, ne désespérons pas...passe une douce journée
C'est amusant car je ne suis pas spécialement férue d'Histoire mais j'aime entrer dans les églises, voir ce que les hommes ont bâti et j'aime aussi admirer les oeuvres tout en ne sachant pas la plupart du temps ce qu'elles représentent quand ce n'est pas expliqué en clair ! C'est toujours une visite enrichissante je trouve. Après mon goût personnel me pousse vers l'art roman côté architecture mais j'admire tout de même le travail extraordinaire des bâtisseurs et des artistes de cette fabuleuse cathédrale de Bruges. Comme toi je l'aurais visité ! Bisous et merci pour tes photos
Bonjour Mouneluna Je suis plus sensible au charme simple d'une petite chapelle romane, mais j'apprécie la qualité de ton reportage.
Je te souhaite une très belle fin de journée
Bises
et oui il faut profiter des bons moments qui nous sont offert tous les jours.....et laisser atant que possibles les mauvais dehors....passe un doux jeudi
Bonjour Moune,
C'est une vraie page d'histoire bien racontée. Ton reportage est très bien fait.
Néanmoins si j'apprécie photographier les chapelles de nos campagnes et de nos montagnes j'ai du mal à rentrer dans les églises. Cela m'oppresse et je n'y trouve aucun réconfort.
Je vois plus les intérieurs d'églises comme des musées gratuits qui parfois ont de très jolies choses.
Belle fin de journée. Je t'embrasse
Bonjour Moune
Que de choses à voir dans ce musée .
On voit que tu aimes l'Histoire et les vieilles pierres .
On apprend toujours des choses .
Bises
comme tu dis, très belle la Bretagne, elle mérite bien que l'on lui fasse honneur de temps en temps....passe un doux vendredi
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Coucou Moune,
J'aime aussi l'histoire, les vieilles pierres et les différentes architectures admirables, mais pas vraiment l'intérieur des édifices religieux Chrétiens dans lesquels je me sens oppressée. J'ai donc cessé de m'imposer ce genre de visite. Cependant je conçois parfaitement que c'est un sentiment très personnel.
Ce triptyque de la passion est certes très beau sur le plan artistique, mais la représentation de Jésus crucifié me dérange vraiment. Je préfère la représentation du Christ bras ouvert, mais en même temps le côté rédemption du genre humain par le Christ que nous "portons" encore, j'ai envie de dire que je n'ai rien demandé ;-).
En tous cas, je vois que tu apprécies grandement et c'est l'essentiel ;-)
Bises et bonne journée.
Coucou Pascale, comme je ne crois, ni en dieu, ni au diable, ces peintures ne sont pour moi que des représentations d'humains, je ne vois que la perfection du tableau. Si les gens de cette époque là se faisaient faire le portrait, il n'en resterait rien. C'est comme les statues de Michel-Ange, La vierge, le christ, les dieux de la mythologie étaient à la mode. Et les riches payaient pour cela, moins pour faire la statue de Madame x ou y . En tout cas il n'en resterait pas grand chose. Les plus beaux monuments qu'ils nous restent depuis l'an 1000 ont été créé pour honoré un dieu et son fils. Je ne fais que les admirer. Que d'argent dépensé pour cela ! Je crois en la Nature qui a créé le monde. on a toujours dépensé plus pour l'Eglise que pour la nature. Un jour il ne restera rien de notre terre, que des ruines de cathédrales !!
N'empèche que tant que je peux ouvrir les yeux, je me réjouirais devant la beauté d'une peinture ou d'une sculpture.
Passes un bon dimanche et un bon premier mai Je t'embrasse.
Oh mais je suis d'accord avec toi, juste je n'apprécie pas d'entrer dans ces édifices religieux pour les raisons dont je t'ai parlé. Mais sur le plan artistique ou pour le patrimoine, je sais faire la part des choses. J'ai d'ailleurs contribué à mon petit niveau pour Notre Dame de Paris, je ne suis pas bornée non plus sur ce sujet ;-)
Je comprends donc très bien ta manière de penser et de faire, mais au final, heureusement que nous ne fonctionnons pas tous de la même manière, le monde serait tellement triste.
Bises et bonne fin de soirée.