• MERCI POUR CE MOMENT

    Je ne vous parlerais pas du livre du même nom, ou si peu, c'est l'histoire d'une femme bafouée, comme il y en a tant, et l'histoire d'un mufle, comme il y en a beaucoup.

    Je vous parlerais de ma vie d'épouse aidante. Je ne saurai faire pleurer dans les chaumières, mais il faut que je vous raconte.

    Hier nous étions invités aux 30 ans de l'association ASVEL Ski Montagne. Robert qui fut un grand sportif, faisait parti de l'équipe de création. Il hésita longtemps avant de décider d'y aller, pour finalement me dire "oui".

    MERCI  POUR  CE  MOMENT

    les grattes ciels de Villeurbanne construits en 1934

    Je me réjouissais de sortir et de voir des copains, tant il est vrai que notre vie sociale est pratiquement inexistante.

    MERCI  POUR  CE  MOMENT

    Robert dans les alpes

    Trouver une place de stationnement à Villeurbanne fut un tour de force.  Nous avons déambulé dans les rues en travaux, pour finalement trouver une place, puis second gymkhana avec le fauteuil roulant pour trouver la salle en question.

    MERCI  POUR  CE  MOMENT

    Robert commissaire de course VTT sur le lac des confins a la Clusaz.

    Nous étions un peu perdu parmi tout ce monde mais nous avons trouvé assez rapidement des visages amis, on nous offrit du champagne. mais je ne nous sentais pas à notre place dans cette foule. Nos amis allaient et venaient, je me suis dis à plusieurs reprises "mais qu'est ce que tu fais là". Certains n'osaient pas venir saluer Robert. c'est lui qui les reconnaissait et les appelait.

    MERCI  POUR  CE  MOMENT

    Robert a Termignon

    Notre vue dérangeait elle ? On dansait autour de nous, j'avais trés envie de danser. Je suis restée 3 heures debout à coté du fauteuil de Robert, comme une mère oiseau je lui rapportais des petits fours et à boire.

    N'y tenant plus nous sommes partis en catimini. Marius et Cathy nous ont raccompagné à la voiture.

    Je n'en veux à personne. C'est la vie qui veut cela, on ne peut que s’apitoyer devant un handicapé, alors que l'on devrait faire fi de ces jambes à roulettes.

    J'enrage d'être considérée comme la pauvre femme qui supporte son poids mort de mari.

    MERCI  POUR  CE  MOMENT

    Robert et moi, commissaires de courses à la Clusaz sur le lac des confins

    Je ne parle pas de mes états d’âme a Robert, il a les siennes, je préfère qu'elles restent enfouies.

    On avait une vie avant, nous en avons une autre depuis 2008, année ou la MP est devenue méchante. Pardon de n'être pas drôle dans mon article de ce jour, pensez y lorsque vous rencontrerez des personnes handicapées.

    Je ne pense pas retourner a une soirée de ce genre de sitôt.

    MERCI  POUR  CE  MOMENT

    stage de commissaire à Fontainebleau

    A bientôt pour des réjouissances à Villeurbanne

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 20 Juin 2015 à 15:22

    Je suis choquée par l'attitude des personnes présentes qui sont ou étaient des sportifs et donc solidaires entre eux ! Tu as eu bien du courage de rester 3 h mais je sais que tu l'as fait pour Robert !

    Merci pour les photos souvenirs du temps où .....

    Je t'embrasse bien fort

    Monelle

    2
    Samedi 20 Juin 2015 à 15:58

    Un cri du coeur !

    Te connaissant un tout petit peu, Moune - tu n'es pas femme à supporter que l'on s'apitoie sur le sort d'autrui - Pas plus sur ton sort que sur celui de Robert ! -  ce n'est pas ce qui retient mon attention dans ton article. Mais, pour l'avoir vécu et le vivre encore avec notre fils de 42 ans

    handicapé par une maladie psychique, la schizophrénie, pour la nommer, tout simplement,

    je ne puis que  joindre ma réflexion à la tienne :

    NON ON NE PEUT PAS QUE S'APITOYER DEVANT UN HANDICAPE

    <<  Gens valides, n'ayez pas peur du handicap de ceux qui en sont frappés, ni de la vie de leurs proches. Pourquoi leur vue vous dérange-t-elle autant ? Vous n'imaginez pas un instant le courage qu'il leur faut pour rester présents et vivre en société, et non en reclus. N'ajoutez pas à leurs difficultés quotidiennes

    en les fuyant ou en leur imposant votre gêne !

    Restez NA-TU-RELS et sans affectation ...

    Informez-vous sur les handicaps rencontrés, votre méconnaissance, votre peur, ajoutent à leur réclusion. Ouvrez grand les portes de votre intelligence et de votre coeur !

    Les gens handicapés sont pénalisés deux fois, d'abord par leur maladie, et ensuite par le REGARD porté sur eux et leur entourage. Les amis, même la famille fuient et abandonnent à l'isolement ceux qu'hier ils appréciaient et fréquentaient ...... >>

    Lors d'un Téléthon d'il y a quelques années, l'animatrice posait la question à un petit garçon

    (j'en ai oublié les termes exacts, mais retenu la teneur du propos)   :

    " Comment te comportes-tu avec ta petite soeur ? "

    Comme surpris par la question il a répondu :

    " Mais comme avec tout le monde sauf qu'elle, elle a un handicap. "

    Quelle justesse du point de vue ! Une grande leçon de vie pour moi ........

    Merci pour tes mots Monique.

    3
    Samedi 20 Juin 2015 à 16:10

    merci a toi Françoise

    tu me fais pleurer

    Bises

    4
    Samedi 20 Juin 2015 à 16:35

    Essuyons nos yeux et chantons ... tu m'as inspiré un article  .....

    Peut-être vais-je retourner aux INVITES ...... faut que j'apprenne à me servir du LUMIX  !!!!  rires !

    5
    Samedi 20 Juin 2015 à 17:00
    Marenostrum

    Pour des soi-disant sportifs ils ont manqué d'intelligence du coeur! Je comprends vos sentiments mais ces gens là ne valent pas chipette ! Et n'enrage pas Monique, ce sont eux qui devraient avoir honte d'eux-meme!

    Je t'embrasse

    6
    Samedi 20 Juin 2015 à 17:56

    Je comprends tellement..ces regards gênés..ne pas se sentir à sa place parmi les valides, ni les handicapés d'ailleurs car je commence seulement à sortir seul depuis Noël, Michel ne voulant pas pour ma sécurité et de toutes façons je n'en avais pas la force. ...je ne répondais pas au téléphone car sinon je me mettais à pleurer...j'insiste encore pour que Michel sorte seul...mais moi je pense qu ça va encore s'améliorer..bon courage et bonne fête de la musique sur F 2, je pense...bises

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    7
    Samedi 20 Juin 2015 à 23:01

    Je ne ferai pas de commentaire..suis à sec...alors grosses bises...

    8
    Dimanche 21 Juin 2015 à 10:11
    LADY MARIANNE

    je viens de chez Françoise-
    le handicap même minime fait peur aux gens-
    ils préfèrent ne pas voir, fuient la réalité-
    ça fait mal au cœur en effet-
    je n'ai qu'une polyarthrite rhumatoïde inflammatoire et quand je suis dans une attelle
    suite à une opération pied ou poignet---- je suis regardée comme une extra terrestre-
    la douleur ne se voyant pas je suis considérée en bonne santé par mon entourage---
    je vous souhaite de trouver des amis qui comprennent le handicap-
    ce n'est pas contagieux !!
    je vous embrasse !

    9
    Dimanche 21 Juin 2015 à 11:07

    bonjour Moune , ah oui parfois les retrouvailles ne se passent pas comme on voudrait  !

    et les gens sont méchants !  ils ne cherchent pas à savoir pourquoi ou ... ?  

    l'important est que ça ai fait plaisir de revoir quelques copains ... et de sortir un peu !

    merci pour ces belles photos en partage !!!

    je te fais de gros bisous  et amicalement à Robert

    passez un beau Dimanche   A+

    mes fleurs du jardin pour vous !

    10
    Dimanche 21 Juin 2015 à 11:55
    Michèle

    Oui, la vie continue, avec son lot, chaque jour, de difficultés, de douleurs, de remords ...


    Nous continuons d'avancer à deux "pour le meilleur et pour le pire "; ce pire qui nous habite et nous rend si amers; il y a eu un avant, et maintenant vivons l'après !


    C'est dur dur et comme votre situation est similaire à la notre, Raymond = Moune ...


    ""e n'en veux à personne. C'est la vie qui veut cela, on ne peut que s’apitoyer devant un handicapé, alors que l'on devrait faire fi de ces jambes à roulettes."


    Voilà une phrase qui fait mal; mais elle est si vraie !


    Je vous embrasse tous les deux ... 


    Continuons ensemble le chemin ...

    11
    Dimanche 21 Juin 2015 à 11:56
    12
    Dimanche 21 Juin 2015 à 16:09
    Le Maître de Frimou
    Cette femme n'aurait jamais dû utiliser l'élection législative pour tenter de régler ses comptes avec le Président et son ex compagne.
    À partir de cela, qu'elle se fasse du fric avec un bouquin, c'est de bonne guerre.
    Aucune sympathie (dans le sens étymologique du mot) pour elle.
    Maintenant pour ce qui est l'essentiel de ton article, je t'ai envoyé un mail avec la boîte de Frimousse.
    13
    Dimanche 21 Juin 2015 à 16:34

    Il ne faut surtout pas s'apitoyer.....

    mais seulement être considéré comme quelqu'un de normal....

    Engager la conversation, discuter comme à l'ordinaire, 

    mais ça les gens ne savent pas faire !....

    Qui sait ce qui les attends seulement ceux-là ??????

    Tu sais je ne suis pas en fauteuil roulant mais je comprends.

    Ma dysphonie spasmodique dés que je me mets à parler les gens tournent le dos, c'est identique..... )))

    Bon courage à vous 2.

    Bizzz)

     

     

    14
    Lundi 22 Juin 2015 à 07:33

    ton article reflète bien la conn......e humaine !!!!!!

     ton mari est handicapé et alors !!!! il est malade ce n'est pas une excuse pour l'ignorer

    un fauteuil roulant n'empêche pas de parler ,partager des souvenirs ! 

    bisoux à vous 2 ♥♥

     

    15
    Le Maître de Frimou
    Lundi 22 Juin 2015 à 09:57
    Le Maître de Frimou
    Il y a quelques années, dans une école primaire d'Annecy, les parents d'élèves ont écrit aux autorités pour qu'un élève d'environ 10 ans, en fauteuil roulant, soit placé dans un établissement "adapté ". Car pendant les récréations l'activité favorite de ses camarades consistait à, chacun son tour, pousser le fauteuil à toute vitesse dans la cour.
    Les parents d'élèves craignaient un accident grave.
    Le médecin conseiller du recteur leur a répondu qu'il assumait l'entière responsabilité, que la pire chose pouvant arriver à cet enfant c'était de ne plus avoir ses copains pour pousser son fauteuil à toute vitesse.
    Il n'y a jamais eu d'accident.
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