• MARIE VEUT VIVRE SES RÊVES - 6 -

    Depuis fin Novembre l'histoire de Marie est restée sur le papier, décembre a été speed. Les agapes de la fin d'année se sont diluées avec le temps.

     

    c'est donc parti pour la suite

     

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    Lorsque  JP apprit l'homosexualité de son fils, ce fut une explosion ,  Je pense que ce fut le premier gros problème que notre couple eut à vivre,  et la faille ne fit que grandir depuis cette date.


    6 ème chapitre

    Antoine, partit quelques années à Paris, les contacts du père et du fils s'espacèrent, JP ne voyait pas vivre son fils et c'était très bien comme cela.
    En 1990   lors des vacances d'été, JP avait passé 3 semaines de vacances avec nous à Beauregard, la confrontation devenait inévitable, tout d'abord, JP ne cessait de « bâcher » son fils sur une éventuelle fiancée cachée.

    Antoine supportait de moins en moins les blagues graveleuses de son père, qui prenait un malin plaisir à insister lourdement, si bien qu'Antoine fini par lui dire que l'amour actuel de sa vie s'appelait Julien, que c'était un garçon et qu'il avait 23 ans.

    La tête que fit JP fut à la mesure de sa surprise, comme dans les dessins animés son menton descendit de 20 cm, lorsqu'il vit que son fils ne blaguait pas, il jura comme jamais et il se tourna vers moi

    « Toi tu savais !! et tu ne m'as rien dit !!! » J''étais tétanisée par la tournure de cet aveu.
    Il ne savait que dire à son fils, il  retourna sa colère  vers moi, tout cela était de ma faute, je l'avais trop gardé dans mes jupes, je l'avais empêché d'en faire un homme lorsqu'il avait voulu lui faire faire du rugby et du judo, tout ce que je n'avais pas fait pour mettre son fils dans le droit chemin, j'étais responsable de l'homosexualité de notre fils, jamais il ne me pardonnerait.

    Outrée de sa réaction, je lui répondis que comme tous les hommes il ne craignait pas la sodomie, à condition qu'il soit le chevaucheur

    Il n'apprécia pas du tout ma réplique et parti en claquant la porte. Ce jour là, il alla se saouler à Romans. Je ne le revis que tard dans la nuit, accompagné du patron du bistrot avec qui il était devenu copain, car lorsqu'il m'accompagnait pour les courses, il y passait de grands moments ou il refaisait le monde avec quelques désœuvrées.
    A moi le lendemain, d'aller récupérer la voiture, une voisine amie me véhicula gentiment. Ma colère n'était pas noire, mais froide

    Il ne m'a pas parlé durant le reste de nos vacances, mais il n'a même pas cherché à discuter avec Antoine. Ce dernier est reparti pour la capitale sans un mot de son père. Facile d'ignorer les problèmes en les niant. J'étais furieuse de la tournure des événements, j'avais eu tort, de ne pas lui en parler plus tôt, mais même si je savais que JP était homophobe, je pensais qu'il remettrait en cause son aversion lorsqu'il s'agissait de son propre fils.

     

    Un voile de sentiments contradictoires m'enveloppa, j'avais devant moi un homme que j'aimais depuis 24 ans avec ses qualités et ses défauts et qui devenait un étranger, je n'avais plus d'estime pour lui, pour moi l'amour passe par l'estime, je ne pouvais aimer un homme que je n'estimais plus, dans mon subconscient je savais que cela allait se terminer de cette façon, est ce pour cela que j'avais sciemment retardé le moment ou il saurait.

    Lui que se targuait d'être un humaniste, qui désirait devenir « franc maçon ». grands mots, grandes phrases, mais le bonhomme était un beauf .

    Nous avions, Antoine et moi, souvent parlé de ses états d'âme, aussi longtemps qu'il se souvienne, il avait toujours été attiré par les garçons, venu la période de son adolescence, là ou ses amis ne parlaient que de filles, il se dit qu'il n'était pas comme les autres jeunes de son age.

    Cela lui fit tout d'abord peur, puis il chercha a savoir « pourquoi » je l'encourageait à lire.

    - Dans une lettre datant de 1919 écrite à la mère d'une jeune patiente, Freud explique : « l'homosexualité n'est pas un avantage mais ce n'est pas non plus quelque chose dont on doit avoir honte, ce n'est ni un vice ni une dégradation et on ne peut pas non plus la classer parmi les maladies ». Cette conception est caractéristique de la modernité de la pensée freudienne, qui va à l'encontre des théories psychiatriques de l'époque.

     

    Son livre de chevet devint « Histoire de la sexualité de Michel Foucault,


    A cette époque le Sida commençait a faire des ravages, J'avais plus peur pour sa santé que pour son âme. C'est pourtant en 1990 que l'Organisation Mondiale de la santé supprimait l'homosexualité de la liste des maladies mentales, mettant fin à plus d'un siècle d'homophobie médicale.

    Je crois que c'est à partir de cette période que mon mari a commencer à me tromper, il avait maintes réunions tardives, il partait en déplacement une à deux fois par mois, il rentrait souvent tard dans la nuit. Notre vie de couple était pratiquement inexistante.

    Il voulait certainement se prouver qu'il était bien un mâle, même s'il avait engendré un fils homo.


    J'avais plusieurs fois essayé de mettre le problème dans la discussion, il me coupait la parole en disant qu'il ne voulait pas en parler, par contre lorsqu'il voyait son fils il lui parlait de mille choses, comme si tout cela n'existait pas. Antoine en  souffrait beaucoup, mais que faire, lorsque l'on a un mur devant soi.

    Après ses années d'études d'architecture, Antoine ne revint pas s'installer à Vienne ni à Lyon, il resta à Paris, il trouva rapidement un emploi dans un grand cabinet puis se mit à son compte en s'associant avec un copain de promotion. A bientôt 40 ans il était bien installé dans la profession, d'ailleurs cela a toujours agacé JP, car son fils s'était fait seul, sans son aide,

    il pavoisait tout de même en disant qu'il lui avait payé de très coûteuses études.

     

    a suivre......

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