Depuis a ma visite au Musée du papier Richard de Bas a Ambert, je ne vois plus le papier avec le même oeil.

Dans un site dont certains bâtiments remontent au XVième siècle, découvrez le dernier témoin de ce que fut le berceau de la papeterie française. Une restauration exemplaire justifia le classement « Monument Historique » pour ses éléments majeurs. La feuille de papier y naît sous vos yeux, comme au premier temps de cette industrie. Le moulin Richard de Bas à Ambert d'Auvergne est encore en activité.

Près d'Ambert, dans la si jolie vallée de Laga, un hameau perdu dans la verdure : le Moulin Richard de Bas est le dernier "moulin à papier" d'Auvergne. Région qui fut l'une des toutes premières à produire du papier en France et ce dès le début du XIVème siècle.

 l'eau est évidemment le premier maillon de cette découverte

Aujourd'hui encore, le Moulin Richard de Bas est toujours en activité et produit quelques 200 feuilles de papier par jour, destinées aux éditeurs, artistes et autres amoureux de beaux papiers. C'est également le premier musée vivant de France...

Les moulins de la région et Richard de Bas ont contribué à fournir en papier "L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert" pendant plusieurs années au XVIIIème siècle pour le tirage des gravures.

 A l'heure du tout numérique penchons nous sur le papier, dont la création revient aux chinois il y a plus de 2000 ans

De la Chine au monde arabe, il fallu déjà 800 ans puis 600 pour parvenir en Europe, amené par 3 croisés prisonniers des arabes, dont l'un était issu de la région d'Ambert et l'autre s'appelait Montgolfier (voir le musée du papier a Annonay)

donc 1326, le mystère de la pâte a papier arrive en France.

De nombreux artisans s'installent dans le pays, comme le montre cette carte

 deux ingrédients primordiaux : de l'eau et du tissus de coton coupé en charpie

cela est malaxé dans des cuves ayant une forme particulière et ce durant plusieurs heures. les trépans sont actionnés par l'eau de la rivière en un système énorme dont je ne saurais vous expliquer, cela est trop technique pour moi.

ensuite, cette bouillie est encore diluée pour passer dans un tamis

puis ces pages sont sèchées dans un immense séchoir

il va sans dire que ce papier est trés cher, Le papier du Moulin Richard de Bas a également servi à l'impression de l'exemplaire unique de la Constitution de la 5ième République Française de 1958, ou encore des diplômes du Prix Nobel, ainsi que de nombreuses autres éditions prestigieuses.

Le papier blanc sert à la restaurant d'ouvrages anciens, à l'édition de livres d'artistes à tirage limité. Les papiers pour beaux-arts seront le support de vos dessins, aquarelles, gravures ou lithographies...

Si vous allez en Auvergne....sur la route du fromage, je vous invite a venir visiter ce musée.

http://www.richarddebas.fr/