-
CHATEAU DE VENTADOUR
Sur la route nationale 102, d’Aubenas vers Le Puy, à la sortie du village de Pont-de-Labeaume, on découvre brusquement l’imposante silhouette du château fort de Ventadour. Il dresse ses hautes murailles crénelées sur un éperon rocheux qui domine de 75 mètres le confluent des vallées de l’Ardèche et de la Fontaulière, tout près aussi de celui de l'Ardèche et du Lignon. Il est construit au carrefour de routes qui relient le monde méditerranéen et la vallée du Rhône au Massif central.
vue de la route N102
Tout d'abord pour y accéder, il faut le mériter, un petit quart d'heure de marche et on le découvre
La montée est d'époque
Ce chateau est situé à 75 m au dessus de l'ardèche qui coule a ses pieds
il est toujours en réfection
L’utilisation de ces routes est très ancienne, ainsi Jules César aurait emprunté la vallée de la Fontauliére et le col du Pal, au-dessus de Montpezat, pour surprendre les troupes de Vercingétorix et il faut aussi mentionner la borne milliaire trouvée au pied du rocher en 1859, portant une dédicace à la gloire du jeune empereur Constantin Ier, maintenant placée au bord de la route, près de l’église de Pont-de-Labeaume.
Les fondations sont prises dans la roche.
il est vraiment monumental
les premiers documents connus et les pièces de monnaie retrouvées lors des travaux de fouilles conduisent à penser qu’il n’a pas été construit avant la fin du XIIe siècle.
À cette époque, le fief de Meyras appartenait aux Solignac, mais en 1195 Béraud de Solignac abandonne le fief de Meyras au sire de Montlaur qui avait épousé sa sœur Miracle de Solignac. Vers la fin du XIVe siècle, les Lévis l’acquièrent par héritage. Un de ceux-ci épouse Blanche de Ventadour en 1472, ce sera probablement la dernière châtelaine à l’habiter, mais le nom de Ventadour ne sera donné au château qu’au XIXe siècle.
De nombreux propriétaires se succèdent ensuite, Choisinet, de Launay d’Antraigues, Desarcis, Chanaleilles et Marcieu. Quant à sa ruine, la date et les causes en sont également mal connues. Il semble que l’entretien de ce vaste château était très difficile, les actes notariaux et divers inventaires d’un pauvre mobilier font souvent état d’entretien et de réparations. À la Révolution, le château de Meyras est décrit en ces termes « cette vieille masure de château n’a point porté depuis sa destruction, arrivée depuis plus d’un siècle, de revenu »
Ensuite, la pluie, le gel et le vent, ainsi que l’action des hommes qui ont récupéré les matériaux utiles, bois, pierres taillées, ont contribué à le transformer en un amas de pierres.
En 1968, ce n’est plus qu’un champ de ruines. Pierre Pottier l’achète, fonde l’Association de sauvegarde et de mise en valeur du château fort de Ventadour et depuis avec l’aide du Conseil général, de bénévoles, grâce à l’attribution de prix (chef-d’œuvre en péril) et le concours de mécènes, il entreprend de reconstruire le château qui a été inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, afin de l’utiliser à des fins culturelles et sociales.
Aucun document ne permet de décrire le château à l’époque de sa construction. C‘est donc à partir des éléments qui subsistaient et des observations faites lors des travaux de reconstruction que diverses hypothèses ont pu être formulées.
Il avait trois lignes de défense successives. La première entourait complètement le château et avait trois portes. La seconde ne protégeait le château que sur sa face sud, la plus vulnérable, elle n’avait qu’une seule entrée, la porte à assommoir, quant à la troisième, accessible par l’intermédiaire d’un pont-levis, elle englobait les habitations.
D’après Georges Grégoire, auteur d’une notice sur le château, il semble que l’on aurait d’abord construit le donjon carré qui domine l’ensemble et, avec ses murs épais, a bien résisté au temps, puis la tour carré de l’angle nord-ouest dont les deux salles supérieures ont conservé leurs voûtes en excellent état. La tour carrée de l’angle sud-ouest surmontée de deux échauguettes serait nettement postérieure, du XIVe siècle.
Lors de la visite, souvent conduite soit par M. ou Mme Pottier soit par des bénévoles qui ont parfois participé, depuis le début, aux travaux commencés en 1969, l’évolution de la construction du château, telle qu’elle a été déduite de l’observation attentive des ruines, encastrement des poutres indiquant le niveaux des planchers et toitures, soutenue par une bonne connaissance de l’architecture locale, est abondamment commentée. Les chemins de ronde, hourd (galerie de bois établie en encorbellement au sommet d’une muraille pour en défendre l’accès au moyen de projectiles) bretèches, archères, postes de garde, bâtiments d’habitation seigneuriaux ainsi que les communs, cuisine, four à pain, citerne, sont montrés ou visités.
L'ardèche, immuable coule a ses pieds
Ces photos ont été prise en juin 2008, j'habitais en ces temps en Ardéche du sud.
La réfection, 4 ans aprés a du considérablement avancer.
-
Commentaires
Et bien voila que j'ai fait une visite guidée...sans effort! Impressionant et redoutable. Mais ce que je trouve aussi admirable c'est le gout de la restauration pour préserver le patrimoine.
Bises du Lundi
Un beau reportage et des photos magnifiques qui nous montre bien des détails de ce mastodonte !
Bonne semaine - bisous
Bonjour ,beau reportage sur ce château ,de la haut la vue doit être superbe ,mais vertigineuse..bonne fin de journée.
Il est impressionnant ce château, tu as fait de belles photos et ce serait intéressant de voir l'évolution des travaux.Quel travail pour restaurer ce château.
Bises
Belle résurection pour ce château..comme tu dis "monumental" !! oui, il fallait vraiment le vouloir pour monter jusqu'en haut..j'imagine les femmes avec leurs robes à traîne du moyen-Age, et leurs coiffes pointues, chaussées de souliers de tissus, montant sur cette pierraille..quant aux hommes bardés de leurs côtes de maille, chausses, et casques, boucliers et flèches, ce devait être aussi très très dur...: sans parler de ceux qui l'ont construit pierre après pierre...merci de nous faire découvrir ce site. A bientôt
C'étaient de sacrés bâtisseurs ! étonnante histoire tout de même ... Dire que j'ai habité longtemps cette région et en connais si peu sur elle . Nous n'avions ni le temps, ni les moyens de faire du tourisme, et puis plus tard, je me suis retrouvée ....ailleurs !
Alors, je suis bien contente de découvrir, grâce à toi ! Merci beaucoup pour la visite ! Beaux clichés !
Quelle belle et grandiose visite, ce château est vertigineux, tu n'as pas eu le vertige là-haut ?
Très très impressionnant et en effet depuis 2008 les travaux ont dû bien avancé.
Merci beaucoup Mouneluna pour ce beau reportage
Bonne soirée et gros gros bisous
Annick
Il y a quelques années déjà que je ne l'ai vu ... il était déjà en réfection: un travail de longue haleine
Très beau reportage
13chofMercredi 3 Octobre 2012 à 20:33Ah belle Ardèche, les travaux du chateau avancent au ritme que l'on sait, avec beaucoup de courage et de passion, mais la fin des travaux n'est pas pour demain, cela fait son charme.
Au fait, petite info, une mini tornade à décapsulée quelques toits à Vinezac mardi 25/09, tu connais j'ai vu!
Bravo pour ton blog que j'ai découvert il y a peu, bonne soirée
Magnifique reportage! j'aime beaucoup les vieilles pierres comme on dit!
impressionant tout de même ce chateau et il parait très grand
bonne journée
Une visite des plus sympathique, instructive et qui donne envie d'aller faire un tour pour mesurer l'avancement des travaux.
Bonne journée
Un beau reportage en compagnie d'une excellente guide ... (pas facile de quitter son Ardèche) ... heureusement la France est si belle ... bisous Moune ...
cher Jacques, je te le fais pas dire, ...mais j'y retournerais !
a propos de ce chateau, le connais tu ? tu pourrais aller nous faire un petit reportage afin de voir ou en sont les travaux 4 ans aprés
Bisous
Moune
18Romain69540Mardi 20 Novembre 2012 à 10:26Ah le chateau de mon enfance. Chaque fois que je descendais à Burzet on passait devant, on l'a même visité, un sacré boulot de restauration !!! Merci pour ces jolies photos.
que de chose en commun nous avons outre la commune d'Irigny, voici que nous avons cotoyé Ventadour.
Quant à Burzet je connais aussi, et j'aime beaucoup cet endroit
bonne journée
Ajouter un commentaire
je ne savais pas qu'il y avait le Lignon par là, j'ai acheté de l'eau de Ventadour qui est remis au goût du jour (source du Pestrin)on en a parlé beaucoup dans le Dauphiné en septembre bisous